article-5.image-alt
Pourquoi la Banque du Canada freine les baisses de taux – et ce que ça signifie pour vous

Alors que plusieurs Canadiens espéraient une nouvelle baisse de taux en août, la Banque du Canada devrait à nouveau maintenir son taux directeur à 2,75 %. Il s'agirait d'un troisième statu quo consécutif, malgré un contexte économique marqué par un ralentissement de la croissance. Pourquoi cette pause? Et à quoi faut-il s'attendre dans les prochains mois?

Une pause prolongée après des baisses rapides

Entre juin 2024 et mars 2025, la Banque du Canada a réduit rapidement son taux directeur de 225 points de base. Mais depuis le printemps, elle marque une pause. Malgré le ralentissement économique, l'inflation de base reste trop élevée pour justifier une nouvelle baisse à court terme.

Les indicateurs de croissance sont en demi-teinte : certains secteurs ralentissent, mais pas assez pour déclencher une réponse urgente. La Banque se retrouve donc dans une position délicate : elle veut éviter de relancer l'inflation tout en soutenant une économie fragile.

L'économie en zone grise

Les derniers sondages menés auprès des entreprises et des consommateurs démontrent une perte de confiance depuis le début de l'année. Les intentions d'achat et d'investissement sont faibles, et la consommation reste prudente. Même si les ventes au détail ont montré un léger rebond en juin, cela ne suffit pas à signaler une reprise claire.

Selon les économistes, le Canada est « trop faible pour se réjouir, mais pas assez faible pour justifier une baisse de taux ».

L'inflation reste le principal frein

C'est surtout l'inflation qui retient la Banque du Canada de passer à l'action. Les mesures de l'inflation de base — comme l'indice médian et l'indice tronqué — se maintiennent au-dessus de 3 %, en grande partie en raison des prix des services. Contrairement aux chocs mondiaux, cette pression est d'origine domestique, ce qui la rend plus difficile à maîtriser.

Des institutions comme RBC et la Banque Scotia estiment que la Banque devra maintenir des taux élevés plus longtemps pour éviter un retour de la flambée des prix.

Le marché du travail tient le coup, mais montre des signes d'essoufflement

Même si l'économie a ajouté 83 000 emplois en juin, certains analystes observent une fatigue croissante, surtout dans les régions très endettées comme l'Ontario et la Colombie-Britannique. Les ménages de ces provinces doivent composer avec des renouvellements hypothécaires plus coûteux, ce qui pèse sur leur pouvoir d'achat.

La Banque du Canada pourrait voir cette résilience comme une raison de patienter encore, mais la marge de manœuvre est de plus en plus mince.

Et pour la suite?

Le prochain rapport de politique monétaire de la Banque pourrait offrir un peu plus de clarté. Toutefois, plusieurs experts s'attendent à ce qu'elle conserve une approche prudente, étant donné les incertitudes liées aux politiques fiscales, au commerce et à l'évolution de l'inflation.

En conclusion

La Banque du Canada joue la carte de la prudence : elle doit jongler entre une inflation persistante et une économie en perte de vitesse. Pour les emprunteurs, cela signifie que les taux pourraient rester relativement stables à court terme, avec peu de marge à la baisse.

Évitez le stress avec Wiseday

Engagés à offrir une expertise et une excellence inégalées dans l’industrie.

Taux Bas Garanti